« Après la déambulation du petit cochon, la mosquée est restée impraticable seulement une matinée, le temps de l'assainir. L'eau suffit à tout purifier. Mais les dégâts en termes de réputation sont incalculables. Des fidèles pourraient décider d'aller prier dans d'autres mosquées. Il est possible que la mosquée de la rue Galliari soit associée pour toujours à l'histoire du petit cochon. Qui sait s'il n'y aura pas quelqu'un qui, par provocation, commencera à l'appeler "la mosquée du petit cochon" ? Ce serait inacceptable, et alors il faudrait la fermer et en ouvrir une autre. »

                                                                                                                                                           A. L.
 
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Scandale à San Salvario, dans le Turin populaire : un cochon a déambulé de nuit dans la mosquée du quartier. Musulmans, nationalistes et bientôt défenseurs des animaux, tous ulcérés, sollicitent la médiation d'Enzo Laganà, connu pour sa tolérance et son bon sens.

Dans ce roman enlevé à l'humour caustique, Amara Lakhous dénonce la malhonnêteté d'une certaine presse, plus prompte à désigner des boucs émissaires qu'à analyser des phénomènes complexes. Ce faisant, c'est de la société occidentale qu'il dresse le tableau, dans son absurdité, sa lâcheté et son intolérance, face auxquelles seule une certaine forme de candeur têtue semble faire le poids.