«C’en est fait ; j'ai beau considérer ma personne, je me vois âne ; et d'oiseau, point de nouvelles. Je voulus me plaindre à Photis ; mais déjà privé de l’action et de la parole humaine, je ne pus qu'’étendre ma lèvre inférieure, et la regarder de côté, l'œil humide, en lui adressant une muette prière. À peine m’at-elle vu dans cet état, que, se meurtrissant le visage à deux mains, elle s’écrie : Malheureuse, je suis perdue ! Je me suis tant pressée, j'étais si troublée... La ressemblance des boîtes. J'ai fait une méprise ; mais, par bonheur, il y a un moyen bien simple pour revenir de cette métamorphose. Vous n’avez qu'à mâcher des roses, et vous quitterez cette figure d’âne, et mon Lucius me sera rendu.»
«Extrait»
«Voilà un livre que tout Algérien qui lit devrait avoir lu. D'abord parce qu'il est considéré comme le premier roman de l'humanité (vers 125 après J.C) par plusieurs historiens de la littérature. Ensuite, ce qui ne gâche rien, il a été écrit en latin par un de nos ancêtres Apulée de Madaure (actuellement Mdaourouche, près de Souk Ahras), un vrai Numide de chez nous. Ensuite, c’est d’une lecture à la fois agréable, amusante et instructive. Sous-titré Les Métamorphoses, il raconte la mésaventure d’un jeune homme transformé en âne par une sorcière et tout ce qui lui arrive après d’extraordinaire, de terrible et de scabreux. Apulée était avocat et il a dû lui-même se défendre d’un procès célèbre où on l’accusait d’avoir empoisonné sa riche épouse.»
EL WATAN
Apulée - L'âne d'or ou les Métamorphoses
ISBN:
9789947835340
Nombre de pages :
275
Edition:
L'Odyssée
Date de parution:
2009