Il était une fois, les Kabyles d'antan s'en souviennent, le conte avait une place centrale dans la littérature orale. Un conte de qualité dispose de personnages pittoresques, romantiques, originaux, rehaussé par une moralité qui crève les neurones. Le conte dit le monde, le reflète et l'explique. Même les animaux y ont la parole. Éveiller la conscience est son crédo. Ainsi, par extrapolation, un conte concocté par la tradition populaire garde le souvenir de l'existence sous forme de légendes que nourrissent tantôt la naïveté, tantôt l'expérience, avec l'excès de l'humour et de l'émotion.
 Conteurs atypiques, les Kabyles perpétuent aisément ce trait de génie, avec l'attachement d'artistes inspirés.
Fière Kabylie est un concentré magique où se succèdent contes, légendes et cosmogonie porté par une plume pleine de gaieté et de légèreté, instillant le bonheur d'être devant un monde merveilleux... Comme lorsque s'ouvrent les portes d'un fabuleux musée.
 
 Djamal Arezki est né le 10 janvier 1966 à Tazmalt. Titulaire d'une Maîtrise en lettres modernes et d'un Master en sciences de l'éducation, obtenus à l'université Paris VIII, actuellement, il est doctorant en anthropologie sociale à l'Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris depuis 2013. Il a publié Akal d wawal, et Contes et Légendes de Kabylie, comme il a collaboré à la rédaction de: Mohand Said Amlikech des At Sidi Ali Ou Abdellah, poète et résistant (1812-1877), avec Yahia Bellil; De la pédagogie de projet et de l'enseignement de tamazight en Kabylie (coord. par Nasserdine Ait Ouali); et traduit Ussan n uzemmur deg yidurar n Leqbayel, d'après L'Olivier kabyle entre mythes et réalités de Rachid Oulebsir.