Les gardiens du Bey et leurs familles ont ainsi formé une grande communauté qui s'ajoute à celle de 1871, une communauté qui avait tous les droits comme des citoyens tunisiens et français tout en gardant leur nationalité algérienne..., c'était la fin du règne des Beys.
À l'arrivée de Bourguiba au pouvoir, les Kabyles ont gardé les mêmes avantages et ils ont été bien respectés par le président. Seulement, sur le plan culturel, c'était autre chose ; le président détestait leur langue au point de se moquer même de ceux qui la parlaient. La langue kabyle était interdite dans les cafés, dans les rues. Par contre, on continue à la parler uniquement à la maison loin des voisins et loin des yeux des officiels.
Selon certains témoignages, des familles se souviennent : « Un jour, Bourguiba passait avec son épouse Ouassila à Douira. Il regardait de loin la vie des Kabyles à Tireglache aux douars d'El Hanchir. Il a regardé longuement comme si, au fond de lui, il admirait cette communauté tout en disant à sa femme : " Ce sont des Kabyles Peut-être qu'il voulait en dire plus mais il a préféré continuer son chemin »
Extrait
"Devenir exilé, cela n'a, en aucun cas, été un choix pour tous ceux qui ont été chassés de leurs terres et privés de leurs biens par le fait de la colonisation, de conflits familiaux ou de malaises sociaux. Ils ont souvent résisté pour survivre et reprendre, un jour, une vie normale parmi les leurs car on ne se sépare jamais de son pays !"
Farida Sahoui - Sur les traces des kabyles exilés en Tunisie
ISBN:
9789947060308
Nombre de pages :
216
Edition:
Compte d'Auteur
Date de parution:
2021
Document:
Récit