Cet ouvrage soulève nombre de questions.
 Le Berbère, assurément passionné de nouveauté, adopte rapidement et facilement la langue de ses envahisseurs successifs, il revient hâtivement à sa langue maternelle, sitôt l'étranger parti. Autant le dire, la langue berbère a plusieurs vies ; sa vitalité se mesure à l'attachement des gens, à la diversité de ses dialectes qui la nourrissent et à sa plasticité qui ouvre à ses utilisateurs l'outil adéquat pour exprimer au mieux leurs idées qu'avec une autre langue.
Mais, le Berbère n'est jamais dominateur et ne lui vient jamais à l'esprit de faire apprendre sa langue aux étrangers, ni ce dernier ne daigne apprendre la langue de l'occupé. Ainsi, dans l'Histoire du Berbère errant, sa langue cherche un ancrage solide dans le quotidien. Et, mis à part les femmes qui la transmettent à leurs progénitures, « l’ennemi de cette langue est le Berbère lui- même », clame l'auteur, sans détours.
« Le Berbère et sa langue » est une œuvre d'analyse de la psychologie d'un peuple, de la naissance de sa langue et la saga d'une identité plusieurs fois millénaires.