Un serviteur doit-il se rebeller face à son maître ?
 
En ce jour de fête de la Saint-Nicolas, Nikita devait rester au chaud mais son maître Vassili Andréitch, lorgnant sur une affaire de bois, le presse d'aller avec lui sous un blizzard mortel. Malgré tout, le serviteur prépare vite l'attelage pour se mettre en route. Après une halte chez une famille d'accueil, Vassili s'impatiente de continuer le chemin et gagner quelques roubles de plus. Nikita accepte, toujours égal à lui-même. D'ailleurs, « tout le monde faisait cas pour son amour du travail, son habileté, sa vigueur, et surtout pour sa bonté et son heureux caractère. » Toutefois, le maître, lui, guidé par sa seule cupidité, ignore la pitié et sous-estime le danger qui les guettait. Nous voilà donc devant un face-à- face entre un tyran et une petite bonté.
 
Dans ce roman court et poignant, Léon Tolstoï campe ses personnages dans un milieu hostile en les soumettant aux épreuves d'une nature impitoyable, la lutte au milieu de la peur exalte la loyauté et aussi cet instinct obscur qu'on appelle la fidélité à sens unique. Avec finesse et sobriété, Léon Tolstoï évoque aussi la place de la vie, et donc de la mort, chez le paysan comme chez le nanti.
 
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Écrivain russe, Léon Tolstoï est né en 1828. Il a rédigé des romans, des nouvelles, des essais et des pièces de théâtre. On lui doit notamment Anna Karénine et Guerre et paix. Léon Tolstoï meurt en 1910 à Astopovo.