Si Moh Cherif grandit dans son village natal Aïnsis auprès de sa famille, sur la base des préceptes de l'Islam et de la tradition kabyle il a été élevé. Très jeune, il devient orphelin de père et la responsabilité le rattrape. L'adolescence à peine entamée, Si Moh Cherif rentre dans la vie active, le commerce est sa prédilection, il se déplace à Bejaïa, Azzefoun pour achet- er des articles de poterie et les revendre au souk El Hade.
 
Un jour, la veille de la fête du Mouloud, un des cheikhs du village Si Mohand Cherif dit au jeune Si Moh Cherif << J'ai besoin que tu ailles au village Aloun pour informer, El Hadj Amechtouhe de la venue des moudjahidine ce soir, mais n'en parle à personne. Je compte sur toi!». Il accomplit la mission et oublia le dîner de la veille du mouloud préparé par sa mère, elle l'attendit toute la nuit.
 
L'engagement de Si Moh Cherif pour combattre le colonisateur jusqu'à l'indépendance de l'Algérie commença par cette action. Auprès des valeureux Hommes et des figures militantes de l'ALN, il apprit le nationalisme, le sens de l'indépendance et se construit l'identité << Fils de l'Algérie ».
 
Ce témoignage hippique du vécu de Si Moh Cherif, entre la Kabylie et Alger, durant trois périodes, celle du colonialisme, de la guerre puis de l'indépendance, nous renseigne sur des traditions et une histoire riche et captivante, d'un parcours de vie atypique d'un orphelin, devenu moudjahide, puis engagé à être fils de l'Algérie pour toujours.
 
Si Moh Cherif dira « je ne regrette aucun moment, aucune décision, si c'était à refaire, je ne changerai rien et je recommencerai tout dès le début!»