Si Mohand Ou M'Hand est au crépuscule de sa vie. Dans ce moment crucial, pendant son agonie à l'hôpital des sœurs blanches de Michelet, son esprit l'entraîne à revisiter les moments qui ont le plus marqué son existence tumultueuse et picaresque, des réminiscences semées de poèmes qui viennent en écho bercer ses derniers instants et lui rappeler de bons comme de mauvais souvenirs.
Le poète revit et nous revivons avec lui, sa jeunesse tourmentée, son adolescence insouciante, la tragédie de la conquête par l'armée coloniale de la Kabylie et les conséquences de cette mainmise sur la société traditionnelle.
Au summum de son désarroi, il ne trouve d'autre exutoire à sa douleur que la poursuite de l'aventure à travers le pays, ne se fixant jamais, cherchant toujours en vain à se réfugier dans les plaisirs les plus équivoques.
 Le poète se rend compte qu'il a brûlé toute son existence et que ce n'est que par ses poèmes qu'il trouve grâce auprès des siens. Et pourtant, le poète n'a jamais cherché la gloire, ni à plaire.
 Roman du souvenir et de la liberté, Moi, Si Mohand Ou M'Hand célèbre les mots, chante le goût de l'aventure et, avec un style imagé, dessine les contours de la société kabyle du XIXe siècle.
 
 Né en 1947 à Larbâa Naït Iraten, Rachid Kahar est un avocat de profession et écrivain à ses heures. Ce roman intitulé Moi, Si Mohand Ou M'hand fait écho à son précédent roman Si Mohand Ou M'hand, la vaine musique du vent, dont la trame profonde constitue un plaidoyer pour l'inscription de la poésie du barde au patrimoine immatériel de l'humanité.