Un matin, Hocine, un jeune dévergondé, décide de se repentir de ses péchés et retrouver la voie du Salut. Il avise sa mère Zohra de sa décision, cette dernière lui conseille de consulter l'imam de la mosquée du village dès l'appel à la prière du Fadir, c'est lui seul qui puisse l'aider à voir plus clair.

Le jeune homme obéit aux recommandations de sa mère. L'homme de culte, après l'avoir écouté attentivement, lui conseille de quitter le village, sa famille et ses amis pour un endroit plus dément où il puisse refaire sa vie et revenir sur le droit chemin. En restant au village, ses "amis" ne le laisseraient guère revenir sur la voie du bien.

Les gens du village ne croient pas au repentir du jeune homme. C'est une ruse qu'il manigance pour préparer un coup, disent-ils. Hocine, avec l'aide de l'imam, quitte Sidi Lahcène, son village natal, dans la précipitation pour Zaouia, il fut confié à un homme généreux, propriétaire d'une exploitation agricole.
Dans cette ferme, Hocine se mit au travail de la terre avec achamement et le soir il entreprit l'apprentissage du saint coran en compagnie des deux enfants de son protecteur Si Larbi.

Le modeste ouvrage a une portée mémorielle, car l'histoire se rapporte à la vie paysanne dans la campagne algérienne durant la première partie du vingtième siècle. Les fellahs, qu'on appelait
les indigènes, furent contraints à quitter leurs propriétés au profit des colons qui accaparèrent les meilleures superficies agricoles. L'histoire se passe dans un petit village perché sur les hauteurs de l'Atlas tellien.