Mars 1953 à Moscou. Un silence de plomb pèse sur le Kremlin. Staline s'est volontairement confiné dans une chambre sans confort de l'antique palais. Cette retraite de vieil ours solitaire va être dérangée par un évènement inattendu. Le stylo avec lequel il avait signé en 1945 les accords de Yalta s'est mystérieusement volatilisé. Soupçon de vol. Il s'en plaint aussitôt auprès de Lavrenti Beria, le chef de la police politique, qui se voit confier le soin d'élucider cette énigme. Le simple incident devient alors une affaire d'État. Des suspects sont immédiatement désignés et arrêtés. Ils sont soumis à la question puis vite condamnés après leurs aveux. C'est alors que Staline fait volte-face et ordonne à Beria d'interrompre toute poursuite. Le véritable auteur du larcin n'a pas tardé à se faire connaitre : c'est un intime du potentat.
 
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« Comme tous les autocrates, il était gêné aux entournures en présence des témoins de son passé. Il ne consentait à être connu que grandissime et couvert de gloire. »