Arrivé à Tajmaït, un homme inconnu du village descend de son âne, le traîne doucement, doucement.
Et l'âne, docile, docile, le suit, les oreilles bougeant légèrement pour saluer.
 L'homme n'a pas besoin de tirer sur la bride, la bride n'y est pas.
 L'âne peut braire à sa manière, mais il préfère brouter doucement, doucement, docile, docile.
Il suit son maître comme l'agneau suit sa mère sans savoir où... L'inconnu suit l'âne comme la mère suivant son fils, sans savoir où...
Hocine Haroun peint ici, avec connotation, l'Algérie comme un Roseau, qui ploie mais ne rompt point, vivant de l'amour de ceux qui veulent l'aider à fleurir.
La vision de Hocine Haroun se veut une estimation attentionnée de l'évolution de son pays à travers les vicissitudes et les difficultés qu'il traverse.