Dans cet essai consacré à l’histoire des langues en Algérie, l’auteure a adopté une approche ‎relevant de la sociolinguistique historique pour mettre en exergue les différents facteurs ‎externes qui ont déterminé la configuration sociolinguistique actuelle de la région. Du ‎libyque, ‎entre 9000 et 8000 avant le temps présent, au 4ème siècle av. J-C., à l’arabe hilalien, entre le ‎‎11ème et le 13ème siècles, en passant par ‎le punique, le latin africain, le turc, la lingua franca, le ‎sabir, etc., le regard diachronique a été nécessaire pour contribuer à dissiper la part du mythe ‎dans le compte rendu de l’évolution des langues et pour parer aux tentatives de révisionnisme ‎linguistique. En effet, l’approche historique permet de déterminer l’antériorité des langues ‎dans les limites des traces dont le linguiste dispose. A travers l’exploitation de sources et de ‎témoignages historiques, l’ouvrage se propose de contribuer à documenter et à comprendre la ‎formation, l’évolution et l’interpénétration des langues en présence dans le pays.