Le bonheur est là, à côté de nous, il nous pénètre sans que l'on prenne conscience de sa présence. Il nous emplit de sa grâce et nous donne cette sensation de plénitude et de sérénité intérieure. Le bonheur n'est pas la somme des plaisirs que nous assouvissons, il se satisfait de peu ; il est sur notre chemin, il nous tient la main si nous voulons bien la lui donner, si nous ne sommes pas pressés, si nous lui donnons le temps de nous rendre heureux. Le bonheur est fait de petites choses que nous ne voyons pas parce que nous sommes impatients et voulons de grandes sensations ; nous voulons le flash, l'overdose. Nous allons toujours plus vite que le bonheur, c'est pour cela que nous le ratons, que nous avons le sentiment de ne jamais l'avoir entre nos mains ; c'est pour cela que nous usons - et abusons - d'artifices pour le créer. Le bonheur est en chacun de nous, mais il faut l'aider, le façonner, lui donner les contours de nos souhaits et de nos espérances.
 
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Le docteur Boudarène se défend d'être un poète, comme je le comprends ! S'il ne l'est pas, quelle est cette somme de quatrains qu'il nous donne à lire ? Il a été, lui aussi, visité par la grâce de la poésie ; il avait quelque chose à dire à ses contemporains, il l'a fait par la plus belle des manières, la rime. Puis, quoique l'on fasse, on a tous au fond de nous une âme de poète. Même si de nos jours, la peau d'un poète est très lourde à porter.
 
Youcef Merahi Auteur, poète