« Qui se souvient de la mer et Cours sur la rive sauvage occupent une place stratégique dans la quête esthétique de Mohammed Dib. Et ce pour trois raisons au moins. La plus évidente est le décrochement drastique d'une écriture réaliste fondée sur le principe de vraisemblance pour une expression allusive et allégorique, qui fait fi de la ressemblance fidèle avec le réel. La seconde concerne la position du personnage féminin qui se trouve promu du statut de personnage secondaire à celui de personnage central (...). Enfin, la troisième est la propagation dans le texte d'une tonalité mystique qui va, dorénavant, gagner l'ensemble de l'œuvre, tous genres confondus, et conférer à l'univers dibien son cachet propre. »
 
Naget Khadda
 
Ces deux romans, respectivement publiés en 1962 et 1964, sont ici réédités en un seul volume, les éditions barzakh poursuivant ainsi leur désir de faire (re)découvrir les textes de cet immense auteur.
 
L'œuvre de Mohammed Dib (1920-2003), traduite dans de très nombreuses langues, compte une trentaine d'ouvrages (roman, poésie, théâtre, essai, conte pour enfants).
 
Cet écrivain majeur n'a eu de cesse de brouiller les repères et de pousser toujours plus loin les limites de son écriture, dessinant les contours d'un univers littéraire extrêmement singulier.