Les mouvements migratoires au 20ème siècle résultent du développement inégal du capitalisme et de ses conséquences : la domination économique et/ou politique due aux formes d'exploitation coloniale d'hier.
 
La persistance du phénomène migratoire au 20ème siècle, a engendré de nouveaux rapports d'exploitation et de dépendance pour les pays d'émigration.
 
L'analyse comparative des émigrations portant sur les caractères de surexploitation apporte une réflexion sur les différents aspects de l'utilisation économique de la main d'œuvre provenant des pays << sous-développés » par les pays capitalistes « avancés » importateurs de cette main d'œuvre.
 
L'analyse s'appuie sur un choix de textes et de citations de divers auteurs et des milieux gouvernementaux français pour la période considérée (1915-1975).
 
Une autre partie examine les aspects économiques, jamais mentionnés, de ce que l'auteur appelle « l'exploitation dérivée ». Il démontre que la formation de cette main d'œuvre n'a rien couté au pays importateur et que les mécanismes d' « exploitation dérivée » résultent des périodes « pré-productive » et « post-productive » que les pays d'émigration ont toujours assumées seuls, ce que l'auteur appelle << moins-value sociale » aux dépens du pays d'émigration.