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« Pour aller à Fort-National, les chemins sont fort nombreux / On a beau choisir le sien / Ce sont des chemins qui montent ». Ce sont là trois vers du poète Si Mohand-ou-Mhand auquel Mouloud Feraoun a consacré le premier recueil de poèmes qui porte son nom.

 Le roman qui emprunte un fragment de vers mohandien Les chemins qui montent emprunte les mêmes routes escarpées vers Dehbia détachée des « muses érotiques » chantées par Si Mohand. C'est une jeune fille kabyle, de père biologique inconnu, chrétienne par la force des choses, qui est amoureuse d'Amer N'Amer, fils d'une mère française et d'un père kabyle. Le roman, le plus intimiste de Mouloud Feraoun, est un soliloque féminin qui passe de La veillée à Journal pourrait-on dire « d'une femme insomniaque », excommuniée du village, qui écrit toutes les blessures générées par la rigueur d'un ordre moral villageois dans lequel aucun grain n'échappe à l'impitoyable rotation de la meule. Nombreux sont les critiques qui ont cru voir en Dehbia l’alter égo de Fadhma Aït Mansour Amrouche qui a vécu à Beni Douala, où l'instituteur-écrivain a retrouvé la trace par ce qu'en disaient les villageois. Dehbia, dans son journal écrit L'Histoire de ma vie, la première autobiographie féminine de la littérature algérienne contemporaine dont revendique la filiation Assia Djebar.

Mouloud Feraoun - Les chemins qui montent

650,00دجPrix
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  • ISBN:

    9789947393468

  • Nombre de pages :

    215

  • Edition:

    Chihab

  • Date de parution:

    2019

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