Assia Djebar est une femme éclectique. De la littérature au cinéma en passant par l'art pictural, elle n'a rien laissé au hasard, elle qui a le souci de relater, d'éveiller, de bousculer, de fouiller et de secouer les consciences par la connaissance qu'on croit acquise. « J’écris, comme tant d'autres femmes écrivaines algériennes avec un sentiment d'urgence, contre la régression et la misogynie », plaide-t-elle. L'affirmation de sa pensée féministe est une démarche salvatrice à même de briser le silence dans lequel les femmes et leurs mémoires restent encore enfermées. Son œuvre toute entière montre sa passion, sa singularité, sa brillance et ses quêtes insatiables. Cette icône du féminin, cette éprise des lieux et du temps, luisant autant par l'objectif de sa caméra que par l'encre de sa plume, l'avons-nous bien cernée ? Est-elle comprise parmi les siens, sur son sol natal, l'Algérie ? Nombre de réponses à ces questions illuminent les chapitres de cet ouvrage par un halo verbal porté si haut grâce au nectar littéraire de Nadia Sebkhi.
 
A la fois écrivain et directrice du magazine littéraire L'ivrEscQ, Nadia Sebkhi organise des symposiums et forums littéraires où elle tisse des liens intergénérationnels, où elle jette aussi des ponts intellectuels entre les deux rives de la Méditerranée. Parmi ses œuvres, Un amour silencieux, Sous le voile de mon âme et Les sanglots de Césarée. Son dernier roman ; La danse du jasmin, est traduit en allemand.