« Certains voisins de l'immeuble jurent encore aujourd'hui, que l'appartement est hanté par une djinniya. Ils affirment entendre sa discussion avec Zoubir, quand ils dansent tous les deux en éclatant de rire et qu'elle lui chante de sa voix suave : Paah-deeedie-eedeedle-eedeedle-eedumn...Poo pooo beée dooh ! » 
Oran. Haï El Mordjane. Dans une cité face à la Méditerranée, au septième étage, un appartement. Un héritage du grand-père Si Kada, un ancien Moudjahid qui l'avait obtenu en compensation de ses sept années de combat dans la guerre d'Algérie.
 Un appartement comme un écrin du passé et du présent où ces jeunes collégiens, Abbas Che, Mustapha, Mohand et Yahia venaient construire un avenir incertain pendant la décennie noire, chez leur ami et petit-fils de l'ancien combattant, surnommé Zoubir La crevette. 
Un appartement qui abritera une idylle improbable entre le jeune Zoubir et Marilyn. Une idylle où la musique, le chant et la danse résonnent au-delà des limites de la raison. 
Rabia Dijelti nous emmène dans un monde, où la réalité douloureuse mais pleine d'espoir de ce groupe de jeunes oranais se mélange étrangement au rêve et à l'imaginaire de son personnage, féru de lecture et amoureux de l'effigie de Marilyn Monroe...dans ce roman elle lève le voile sur des tabous rarement abordés par une femme. Elle transgresse avec sa plume poétique et tellement sensuelle, l'ordre établi.