« Si tu t'enfonces dans ton terroir, tu retrouveras l'horizon de tout, d'un coup ». L'auteur fait sienne cette magnifique phrase prononcée, un jour, par Assia Djebar.
 
 Il n'est pas allé chercher les personnages de ces récits, trop loin. Ils sont des cousins, des voisins comme s'il lui a suffi de se baisser pour ramasser, comme on le ferait de pépites, ces histoires tantôt tristes, tantôt drôles. Il lui a suffi aussi d'ouvrir les yeux, de tendre les oreilles dans des endroits familiers pour rendre chaque personnage dans son humanité, qu'il soit harrag à Paris ou jeune fille dont le cœur s'est brisé à Tizi.
Certains sont jeunes et courent derrière des rêves ou des illusions, d'autres vivent de leurs souvenirs dans une région où l'exil et la guerre ont toujours nourri l'imaginaire. L'auteur évoque aussi le terrorisme, le chômage, l'univers de la presse dont il est issu. Le fil conducteur de tous les récits reste le départ, l'arrachement. On part, loin, souvent forcés et sans regret mais sans rompre le lien avec les souvenirs d'enfance, ce territoire que personne ne peut jamais vraiment quitter. Tous vont et viennent le long de routes oubliées où il suffit de mettre un pied pour que ressurgissent et prennent forme des visages oubliés. Les personnages s'y retrouvent pour danser la sarabande de la vie dans ce qu'elle a d'exaltant et de repoussant.
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L'auteur né en février 1963 à Tigzirt, a déjà écrit un scénario sur la chanteuse Hnífa. Adapté au cinéma par Ramdane Iftini, il a été récompensé dans des festivals en Algérie et au Maroc. Depuis 1988, il collabore avec divers titres de la presse algérienne. En 2012, il publie une biographie sur l'écrivain-journaliste Tahar Djaout.