Le développement économique d'un pays est une affaire de dynamique sociale dans laquelle les codifications des rapports sociaux jouent un rôle clef. En Algérie, ces codifications (prenant la forme de régulations) présentent la particularité d'être liées de manière ombilicale au circuit de circulation de la rente pétrolière, revenu qui constitue l'essentiel du surplus économique du pays. Dans ce recueil issu d'une série de réflexions publiées dans la presse nationale entre 2010 et 2021, Samir Bellal développe l'idée selon laquelle l'échec du projet de développement économique en Algérie s'explique fondamentalement par l'incapacité du pays (Etat et société) à générer des compromis sociaux en adéquation avec les nécessités de l'évolution économique et sociale, en particulier celles se rapportant au dépassement du caractère rentier du régime d'accumulation.
 
Paradoxalement, l'auteur conclut que, à défaut d'un volontarisme politique fort, l'évolution du régime économique dans le sens d'une réhabilitation des activités productives, simultanément à un épuisement progressif des incitations aux comportements de recherche de rentes, demeurera problématique.
 
Diplômé de l'Institut National de la Planification et de la Statistique (INPS) d'Alger et de l'Université Lyon 2, Samir BELLAL a enseigné dans de nombreuses universités en Algérie. Actuellement, il exerce en qualité de professeur d'Economie à l'Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Il a publié, fin 2017, « La crise du régime rentier : Essai sur une Algérie qui stagne », paru aux éditions Frantz Fanon.