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Dans ce livre-témoignage, l'auteur retrace le sacrifice des martyrs tombés au champ d'honneur dans le secteur de Bougaa, son village natal, pendant la guerre de libération. Il s'agit là d'une forme de transmission de la mémoire de ce charmant village niché au pied du mythique djebel Tafat, ce haut de résistance chargée de tant d'histoires où se mêlent légende et réalité. Le livre est illustré de photos de ces martyrs, du maquis, des photos de l'indépendance retrouvée après 132 ans de colonisation. Oui, ce 5 juillet 1962, aux larmes de sang ont succédé les larmes de joie. Sur chaque visage de ces martyrs se lisent la vaillance, la détermination, l'héroïsme et le sacrifice. Morts les armes à la main, sous la torture ou exécutés sommairement, ils avaient tous l'idéal de la justice et de la liberté. Le plus âgé avait 69 ans, le plus jeune en avait 18.

 

L'auteur avait six et demi quand éclata le premier coup de feu annonçant le début de la révolution. Adolescent, il fut un témoin direct de certains événements qui sont restés gravés à jamais dans sa mémoire...il se souvient de l'un d'eux jeudi 6 mars 1958, le commandement militaire de Bougaa (ex Lafayette) va procéder à la plus grande rafle que le village de Bougaa ait connue dans son histoire. Il est six heures du matin, c’est le début de la grande rafle... Soldats et harkis enfoncent les portes. Les femmes pleurent, les petits enfants se mettent à hurler. Hommes, femmes, enfants sont tous dirigés vers le stade municipal dans une cohue indescriptible. Seuls sont épargnés les vieillards et les malades.

 

Arrivés sur place, les hommes sont rassemblés, seuls, sur le terrain de football. Les femmes, avec leurs bébés sur le dos, sont séparées de leurs maris. Elles sont parquées dans les abattoirs municipaux situés en face de l’entrée principale du stade. Des enfants mal réveillés, aux pieds nus, sanglotent en s’accrochant au pan de la robe de leur mère. La scène est déchirante. Redoutant une catastrophe sanitaire, les autorités militaires libèrent les femmes et les enfants aux environs de midi. Cependant, pour les hommes, c'est le début d'un long calvaire qui va durer sept jours et sept nuits. On a érigé une clôture de fer barbelés autour du stade et, à l'intérieur de cet enclos, on a parqué des centaines de détenus. Ils vont passer sept jours et sept nuits à patauger dans la boue et l'ordure.

 

 Neuf militants sont arrêtés lors de cette grande rafle. Ils sont enfermés dans la ferme d'Ain Medah. C'est dans l'humidité et le froid glacial de ces lieux sordides qu'ils vont subir d'horribles tortures. Ils sont fusillés sommairement cinq jours après leur arrestation, dans la nuit du 11 mars 1958, sur le pont métallique qui relie les deux rives de l'oued Bousselem à Boufaroudj, un village situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Bougaa.

 

Saâd Talkit - Bougaa - Wilaya III,Zone I,Région I contre l'oubli

1 200,00دجPrix
  • ISBN:

    9789931462309

  • Nombre de pages :

    171

  • Edition:

    Rafar

  • Date de parution:

    2023

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