Très petit, j'ai appris à me cacher.
Je n’avais pas peur ; personne ne me courait après.
Je me cachais dès que je disparaissais de la vue de ma mère.
J'avais l'impression, à chaque fois qu'elle se détournait, de m'éclipser, de cesser d’exister. [...]
Cela ne m’amusait pas.
J'en étais même très affecté.
Je ne vivais pas, non ; je hantais notre maison tel un esprit frappeur domestiqué, ne suscitant ni effroi ni intérêt, sauf, peut-être par moments, un agacement que je n’ai jamais réussi à reconnaître...
Puis, K est arrivée...
Je n’avais rien vu de plus grand que ses yeux.
Je n’ai rien connu de plus dur que son cœur
. Cette fille était, à elle seule, le jour et la nuit.
Connu et salué dans le-monde entier, Yasmina Khadra est traduit dans 32 pays. Il explore inlassablement, à la fois l’histoire contemporaine — en militant pour le triomphe de l’humanisme — et l’esprit humain en proie aux turpitudes.
Dans ce récit — d’une grande densité — le personnage campé par l‘auteur se souvient et raconte sa douleur ; celle d'un enfant qui perçoit sa profonde transparence ~ sa néantisation — car humilié et mal aimé, à la fois, par sa mère et par cousine K. Son exclusion et son isolement le conduiront irrémédiablement à la folie meurtrière.
Yasmina Khadra - Cousine K
ISBN:
9789947872048
Nombre de pages :
90
Edition:
Sédia
Date de parution:
2003