Gravir lourdement les marches, une à une, sous les yeux de ses semblables et des militaires et officiels français. Ahmed monta sur l'estrade érigée à cet effet, surélevée pour qu'il soit vu de tous. Il avait les mains nouées dans le dos. Il fit tout son possible pour ne pas défaillir ; ne pas faire voir sa crainte, sa peur : c'était un maquisard, un résistant. Les combattants n'ont pas peur. Deux soldats le soutenaient de part et d'autre. Il se détacha d'eux.
 
Abderrahmane Yefsah est né et vit à Tala-Ama-ra, en Kabylie. Il est scénographe de formation, diplômé de l'Ecole National « des Beaux-arts d'Alger et de l'Académie de Brera. Milan, Italie.
 
 Il publie, en 2012, à compte d'auteur son premier ouvrage « ... et Caïn tua Abel » lauréat du second prix Tahar Djaout du premier roman en 2011. En 2015, « Souviens-toi„ ô Algérie, de Smail Yefsah et de tous les autres », est sa seconde publication toujours à compte d'auteur. C'est un essai témoignage en hommage à son jeune frère assassiné le 18 octobre 1993 à Bab-Ezzouar, Alger.
 
En 2017, il reçoit les félicitations du grand jury de la fondation Alain Décaux de la francophonie de Lille, France, pour sa nouvelle « Un citron pour la chorba de maman ».
 
Tamda Leblatt & taourga, ou la légende d'Ahmed Omar, la Kabylie au XIX siècle est son troisième ouvrage.