Tout se passe comme dans un songe. Yelis, une fée au visage tatoué de motifs incisés, rencontre Lacloche, un aède qui s’extrait de son ermitage. Ce dernier l’avise du retour d’un érudit, Akli Kaci, aperçu à l’orée de la fontaine de jadis, détruite afin de bâtir à sa place la maison du muezzin.
Ali Derdar, archéologue, toise Yelis pour reproduire à la plume les hiéroglyphes qui constellent son visage. Une énigme se dessine puis une quête pour un remède prend naissance. Si celle-ci remet au jour le savoir-faire ancestral tarihantois, elle fait basculer les protagonistes dans un passé à la fois gai et morose. Mais les stigmates de l’Histoire affleurent, la malédiction, la démence et surtout les atrocités de la guerre d’Algérie ravivent des plaies béantes aux élancements incurables.
Malgré d’abominables fratricides, des arrestations impitoyables et la torture des innocents lors de ces ténébreux moments, la solidarité et la vaillance demeureront bien plus que de vains mots.


Yelis N-Tarihant, Kabyle issue d’un peuple qui n’aspire qu’à peindre ses pensées, s’impose avec une imagination volubile tel un mythe résonnant dans le cœur et l’esprit des siens. Elle s’attache à faire rayonner l’histoire de son village, Tarihant, tout en donnant à la chair une tonalité chaude pour que les yeux de ses lecteurs étincellent au contact de la poussière de son nacre littéraire.